Mondkopf

Son pseudo signifie “tête de lune” en allemand et on pourrait facilement qualifier sa musique d’électro-spatiale tant elle est en apesanteur. Mondkopf c’est surtout la révélation électronique française de 2009. Cité par les Inrocks comme “l’un des disciples de Brian Eno, les plus imposants apparus en ce siècle de lumières noires”, rien que ça, ses concerts explosifs l’ont désigné comme un possible “héritier du Warp période Artificial Intelligence” pour Chronicart. Tout démarre à Toulouse, entre deux sessions de skate, lorsque le jeune Paul Régimbeau ébauche le brouillon de Mondkopf. Des rêveries trance sur une architecture d’abstract hip hop et d’electronica, très vite réunies sur un premier disque (“Un Eté Sur l’Herbe”, 2006). Mais c’est avec son deuxième album, “Galaxy of Nowhere”, sorti en 2006, que Mondkopf s’impose. Véritable projet de compositeur électronique, il se veut construit et pensé pour être écouté de bout en bout. Une production raffinée, d’où s’échappe des hymnes clubs comme “La Dame en Bleu” ou “Lambs are Dancing”. Son dernier album “Rising Doom“ sorti en juin 2011 est tout aussi superbe et racé. Seuls les paysages traversés ont radicalement changé comme si l’innocence de “Galaxy of Nowhere” s’était effacée. Urgence et angoisse hantent cette pépite sombre, où chaque titre sonne comme s’il devait être le dernier. Sur scène, comme pour mieux coller à “Rising Doom”, Mondkof collabore avec le collectif Trafik pour concevoir une expérience sonore et visuelle, en noir et blanc et en tension permanente. Une expérience quasi mystique comme pour raviver les sensations de la rave. http://www.myspace.com/mondkopfonthemoon