Farah
Khelil
Farah est née en 1980 à Carthage. Elle vit et travaille entre Paris et Tunis. Artiste multimédia, diplômée des Beaux-arts de Tunis, Farah Khelil poursuit actuellement un doctorat en Arts et Sciences de l’art et
enseigne à Paris I Panthéon-Sorbonne. Son travail est montré notamment à l’E-FEST
(2010-2012), dans des expositions collectives à Barcelone, Mar sei l le, Par i s et en Normandie, dans deux expositions personnelles à Tunis et au CCI Cerisy-la-salle (2013) ainsi qu’à la foire Art Dubaï (2014). À travers la fouille et l'exploitation des données, Farah Khelil invente des dispositifs
de lecture et de visualisation qui visent à expérimenter leurs formes esthétiques et poétiques et leur traductibilité par la technique. Elle questionne la place des appareils techniques et sémantiques de
médiation comme source de lecture, de distanciation et d’aveuglement par rapport aux données réelles d’un site. Sa pratique s’articule autour du point de vue comme donnée plastique ou sémantique et des
conditions d’accès à l’oeuvre à travers les métadonnées, dont le spectateur devient à la fois témoin oculaire et lecteur. Ces dispositifs de lecture et de traduction sont au service d'une oeuvre qu'elle nomme logicielle, notamment par l’élaboration de protocoles de transcodage, de traduction et
de détournement de la source. Ainsi, les codes sont détournés, redistribués et
multipliés pour créer de nouvelles significations. L’artiste défait l’image et lestatut médiateur de l’objet technique en dessinant l’imposture de l’artiste en traducteur.