Samā‘, jeune producteur Tunisien, ayant fait ses études d’ingénierie sonore à Paris, a formé son oreille à travers des sonorités épurées et distorsionnées. Influencé par l’environnement expérimental occidental, il ne quitte jamais la fibre lyrique que représente les harmonies orientale et tribale. Samā est un mot arabe qui renvoie à la notion d’audition spirituelle. Il désigne également une danse giratoire sacrée des derviches tourneurs soufis Mevlevi qui s’exécute dans le semahâne. Le samā fait parti des pratiques spirituelles qui constituent une modalité particulière de l’invocation divine sein même de ces confréries.