Investir un couloir c'est donner du sens à l'éphémérité de la transition, prendre le temps de s'arrêter dans un lieu de passage, d'en apprécier les lignes et l'espace fuyants. Cependant, ici, ces fuyantes sont légèrement faussées, comme si une perspective plane était tracée à l'intérieur d'un volume, les plans se confondent, altérant ainsi notre déambulation d'habitude si rectiligne. La composition de julien beau vient souligné cette perspective illustrée par Arthur, un parcours sonore construit de matières concrètes et d'électronique brute. A la fois vivante mais absente, organique pour être désincarnée, sensible et froide, cette installation se veut comme un passage peuplé de sons inhabituels au quotidien pour cet espace.