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Diffraction transmutatoires

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À la frontière de la science et de la para-science, Diffractions Transmutatoires, révèle dans un de ses modules, la vie secrète d’une plante et ses interactions subtiles avec le monde environnant. Cette installation, fruit des travaux menés depuis 2006 par les artistes Horia Cosmin Samoïla et
Marie-Christine Driesen, requestionne la notion de « perception primaire » développée par Cleve Baxter dans les années 1960.
Processus
Trois modules distincts mais complémentaires, articulent à travers une permutation d’espaces, une communication subtile. Ensemble, ces modules participent à la préfiguration d’un panorama spectral global, seposant comme des balises.
Le premier module se réfère, aux communications de type «non-local», de nature télépathique, entre des systèmes biologiques ou psychiques.
Il questionne l’hypothèse d’une réalité parallèle au spectre électroma- gnétique entropique, et suggère un mode opératoire qui s’en affranchit.
Une plante retraduit ses variations biologiques, ou émotives en lumière colorée à travers un système de captation de ses fluctuations électriques
internes. Ces couleurs sont ensuite retransformées en son. Un écran au mur laisse transparaître ce qu’il se passe au à l’intérieur de la structure,
espace de transition, où la transformation de la lumière en son s’opère. Le second module pose la question de l’imbrication de l’environnement électromagnétique naturel et de l’environnement électromagnétique d’origine artificiel. Un panneau solaire alimente un moniteur. Selon le degré d’ensoleillement cet écran laisse apparaître un brouillard de lumière à travers ses cristaux liquides. Une constellation de électroaimants, placés à l’arrière du moniteur, viennent ici capturer à distance, les les interférences internes de l’appareil, lorsque les condensateurs et composants
électroniques se chargent ou laissent circuler l’énergie. A leur tour ces «interférences», issues initialement de l’activité solaire, participent à ladiffusion sonore globale.
Le troisième module, est placé dans une antichambre obscure, un espace analogue à celui de l’expérience de Shrodinger. Il répond au premier espace et à l’espace de la rue. Il contient un dispositif de détection des radionucléides et un stroboscope. A chaque désintégration atomique
dans cet espace, le dispositif transforme cette désintégration en un flash de lumière aveuglant. Cet élément questionne l’usage actuel de l’énergie nucléaire sur le plan civil et militaire. Il interroge aussi la matière et l’énergie sur un plan métaphysique. Ainsi, l’atome instable car sur-
matérialisé, s’effondre sur lui même, chute et se transforme ici en une fulgurante lumière. Les flashes aléatoires de lumière, interfèrent à leur tour sur la perception photonique de la plante et sur la glande pinéale de l’observateur.

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